Site relatif au jeu fractal. Aucun des faits mentionnés ici n'est réel. Numéro 6. An 5, Automne 4/8
-DN - Voilà une affaire qui aurait pu se contenter de bien faire rire dans les bars, une situation assez risible voir cocasse et qui faillit pourtant tourner à l’affaire d’état ! En effet, récemment, les ondes de la Cité de la Rouille devaient hurler d’éclats de voix outrées, voix de personnalités maintenant reconnues de la majorité du Désert.
C’est sur les fréquences publiques de Métal Hurlant que les sous-entendues de Lou Pey, diplomate de l’Acropole, remettant en cause de la fidélité d’Erik Trent, diplomate de l’ECHOS, provoquèrent le conflit. Eowin, médecin de l’Oasis et compagne d’Erik Trent, ne manqua pas de relever la pique, ce qui amena une monté de la tension.
Ceci n’aurait été qu’un bête article d’un journal concurrent indiscret s’il n’y avait eut des dérives de nature à inquiéter l’ensemble des communautés du sud-sylver. En effet, les réactions d’Erik Trent à l’intention de Lou Pey ont prit la forme de réelles menaces ainsi que des pressions indignes d’un représentant d’une institution dite démocratique « dernier conseil, évite le nord pour l'instant... ». Une telle déclaration laisse imaginer que Lou Pey, pourtant officiel d’une communauté sud-sylver reconnue de tous, pourrait être victime de représailles de la part de l’ECHOS en cas de passage de la frontière.
La rédaction du petit DN illustré, bien entendue choquée par de telles propos, ne pouvait pas les passer sous silence. Soucieux de préserver l’entente nord-sud malgré l’antagonisme régnant actuellement, nous avons ainsi souhaité soulever la question et demander à l’ECHOS, et plus particulièrement à son diplomate, une déclaration claire et précise afin de rassurer les paisibles habitants du Sylveland. Bien que l’ECHOS semble retrouver une stabilité de bon aloi, le souvenir de la politique militaro-expansionniste de New Napoli ainsi que les propos révoltants du Juge MacLipton restent frais dans les mémoires de tous.
Grâce à plusieurs interventions judicieuses, le conflit a été avorté et les excuses ont été échangées. Néanmoins, l’inquiétude devant le sang chaud des dignitaires de l’ECHOS demeure bien présente. C’est pour cela que la rédaction du petit DN illustré, toujours prête à faciliter la communication entre le nord et le sud du Sylver, invite cordialement Erik Trent à s’exprimer sur la politique étrangère que compte adopter l’ECHOS pour les saisons et années à venir. La rédaction serait ravi d’envisager une interview.
-De
Isidore Belpute-Misère, voyeur et rapporteur des voix du
désert-
Suite à différentes rumeurs entendues à Salem, je
vous rappelle
que la dénommée Babybelle se trouve toujours entre les
murs de la belle cité du
messie. Si le droit d'asile a été appliqué pour sa
participation, plus que
déterminante, à l'éradication de la menace planant
sur ses habitants; nous
sommes en droit de nous demander ce qui motive sa présence en
ces lieux.
Il est
difficile de croire (se reporter aux anciens
numéros) que son charme ait pu agir sur notre bon
JésusII, qui comme sa croix,
sait rester de bois. Certains salemniens commencent à voir d'un
sale oeil son
ombre moite et à ne plus supporter son haleine fétide.
Néanmoins, elle a su
attirer vers elle d'ardents défenseurs qui font taire leur
conscience à grands
coups de reins. Les tractations de l'infâme fatale, au vu d'un
départ
hypothétique, avec d'autres communautés restent sans
réponses satisfaisantes.
N'oublions pas que bon nombre d'entre nous souhaite la voir sur le
bûcher ou au
bout d'une corde. Dans l'impossibilité de vous citer mes
sources, il est plus
que probable que la mort l'attend en fonction du choix de ses
destinations.
Les salemniens ne sont pas dupes mais s'ils espèrent, en silence, la voir partir; ils ne peuvent déroger aux lois de l'hospitalité. La sodomite a fait de sa perversité un atout qui n'a pas cours à Salem mis à part quelques exceptions (s'il en existe)... Ne nous voilons pas la face, il est temps d'avoir une pensée de compassion envers les habitants de la cité sainte qui cohabitent quotidiennement avec l'objet de leur honte.
IB-M, le meurtre d'aujourd'hui c'est l'information de demain!Le Petit DN illustré, ce sont aussi les autres numéros
Intervention
du Parti Néo-Bolchevik à l’Internat
-DN- Peut-être la fin de l’enfer pour la petite communauté minière de l’Internat. La cité connue pour ses nombreux déboires au cours de l’histoire mouvementé des rives du Sylver passait actuellement une période de crise inquiétante. Une nouvelle fois menacée par sa position géographique dangereuse, l’Internat représentait une cible facile pour l’Hydre du nord-Sylver dont les objectifs demeurent encore sombres. De nombreuses opérations de sape à l’encontre de la communauté ne laissèrent malheureusement pas la chance aux Internes de profiter du développement généralisé du Sylveland malgré toute leur bonne volonté et leur acharnement au travail.
C’est ainsi que cette Lune, une délégation du Parti Néo-Bolchévik a prit sur elle d’assumer l’administration de l’Internat ainsi que sa défense. Gageons que le savoir-faire reconnu de Terra Prima dans ces domaines saura donner à l’Internat l’essor que nous lui espérons depuis si longtemps. Les Dragons Noirs se déclarent ravis de voir le Parti les soutenir si assidûment dans la protection du sud-Sylver. Le rédaction espère qu’un espace de vie plus sûre pour tous permettra de favoriser les échanges dans l’ensemble du Sylveland.
-DN- Le désert est cruel, mais il réserve parfois quelques raisons de croire en un avenir meilleur. En effet, il y a deux lunes, le Dyke, équipe affiliée aux Dragons Noirs, actuellement en voyage au travers du désert, pourtant face à un rationnement douloureux de l’eau suite au terrible été dont nous sortons et devant gérer des impératifs horaires très stricts, a fait un détour de son trajet initial pour venir en aide à une jeune femme victime des maltraitances morales, physiques et sexuelles d’un tortionnaire errant.
La jeune femme, dont le nom sera gardé secret par respect pour ses souffrances, privée de nourriture, d’eau et de soins depuis plusieurs lunes et victime de viols répétés fut en effet sauvée grâce au courage de l’ensemble de l’équipe et grâce au choix courageux qui fut fait de risquer le manque de vivre pour la secourir au cœur de sa détresse. Maintenant en sécurité, la jeune femme est sous la protection des Dragons Noirs et bénéficie du soutien dont elle a besoin. Dotée d’une endurance exceptionnelle mais malheureusement inexpérimentée, la jeune femme sera prise en charge par les Dragons, soucieux de lui donner le droit à devenir maîtresse de son Destin.
Cette histoire n’est pas sans rappeler l’intervention héroïque de Pamela Hynx, regrettée greenhillienne, qui sauva la jeune Iracundiae du criminel Lecter. Aujourd’hui, la jeune femme écoule des jours paisibles à Greenhill où elle a trouvé une réelle famille. Cet événement tragique connaît donc un dénouement qui nous laisse le droit à l’espoir. Espoir que nous devons à la détermination et au courage de la population du Sylveland qui n’a jamais attendu l’aval d’une bureaucratie pour venir en aide à son prochain.
Jeune lesbienne voulant partager de nouveaux plaisirs avec sa compagne cherche gode dragon bon marché mais de bonne qualité et peu usagé de préférence. Contacter le journal qui transmettra.
Rédacteur en chef d’un sombre
journal people au contenu outrageant recherche article
inintéressant et scandaleux
afin de parvenir à publier (pour une fois) selon
l’échéance prévue. Contacter
le journal qui transmettra.
Barman
cherche boissons alcoolisées diverses pour
élargir sa
gamme de cocktails.
Recherche aussi serveuse sachant faire usage de ses charmes pour donner
chaud
aux consommateurs, compétences en danse et en self
défense indispensables.
Consommations offertes pendant le service (mais par les clients pas par
la
maison) et sauna et massages à disposition en dehors des
horaires de travail.
Entretien privé avant période d'essai. Contacter
le journal qui transmettra.
-JustBob- Loin
des conflits militaires, des divergences politiques
ou morales, de la concurrence économique ou des simples
rancunes, force est de
constater que s’il y a bien un domaine dans lequel les
communautés situées au
sud du Sylver ont assis une supériorité
incontestée, c’est bien celui de la
culture.
Oui, certes, il est peut-être anachronique et
déplacé de
parler de cette futilité qu’est la culture en cette
période éprouvante pour
chacun d’entre nous et où la survie est la principale
préoccupation de tous.
Toutefois, il convient malgré tout de se
pencher sur cet
aspect car l’émergence de la culture est le symbole
indiscutable de la création
d’une véritable civilisation dotée d’une
réelle personnalité et d’une identité
propre.
Quels sont les signes de cette culture
naissante ?
Tout
d’abord les remarquables efforts de Nalhyaah Camérya,
muse de Santa Frost, avec son Festival printanier dédié
à la musique qui connut
un succès qui sut même franchir les rives du Sylver. Forte
de ce succès, elle
ne s’arrête point là et travaille
d’arrache-pied à la création d’une troupe de
troubadours itinérante. J’invite d’ailleurs tous
ceux qui liront ces lignes à
apporter leur soutien à ce beau projet.
Le Campement n’est pas en reste avec
l’annonce de la
création de la Féria du printemps qui promet
d’être un grand moment de joie et
de partage. Espérons que cette ambitieuse initiative
connaîtra le succès
qu’elle mérite.
Les arts du corps et de la sensualité
occupent une place importante
à Métal Hurlant et sont représentés
d’une manière ô comment flamboyante par la
remarquable Ambre, fleur du désert.
On pourra aussi noter les remarquables efforts des
artistes graphiques de Terra Prima brillamment inspirés par
l’amour qu’ils vouent
à leur omni-tsarine.
Mais
le symbole le plus fort reste l’émergence d’une
presse dynamique. Les communautés du sud-Sylver comptent pas moins de
trois
journaux de styles très différents. Le Nouveau courrier
de GreenHill est une
publication modeste racontant la vie simple et généreuse
de ses citoyens. Le
Saut de l’Ange du remarquable Gouroux fait plus dans le
sensationnel et en,
quelques numéros, est devenu un moment de détente
incontournable pour tout
habitant de ce désert qui ne soit pas un analphabète
irrécupérable. Et enfin,
le Petit DN illustré qui s’impose comme un journal
d’opinion aux articles
soignés et à l’analyse aussi pertinente
qu’insolente.
Je ne m’étendrai pas sur les modestes
et maladroits
efforts de votre serviteur pour redonner une place de choix à
cet art trop
souvent méprisé qu’est la poésie.
Mis
à part le louable projet Roots de l’ECHOS qui
malheureusement fut abandonné peu après
l’inauguration de l’usine carcérale de
New Napoli, les communautés du nord du Sylver témoignent
d’une pauvresse
affligeante au niveau culturel. Fariboles, direz-vous mais pour moi
cette
carence témoigne du fait que ces communautés restent
uniquement des
regroupements d’individus aux intérêts communs. On
n’y trouve nulle flamme,
nulle âme, rien qui puisse nous faire croire qu’une
quelconque civilisation
digne de ce nom puisse émerger de ce pragmatisme mesquin et
inhumain.
J’espère sincèrement que le
rayonnement culturel des
communautés du sud-Sylver
saura éclairer les ténèbres de
l’obscurantisme qui fait
loi au nord du Sylver.
Quoiqu’il en soit, pour l’heure, le Sud-Sylver est
incontestablement le berceau d’une
Affaire Enaisha : la vraie face de l'ECHOS ?
-DN- Capté sur les
ondes de Kiruna Fjäll : « je viens pour aider
à résoudre la crise concernant Enaisha et
éventuellement participer à son
assaut... ». Quelle
surprise pour les
simples auditeurs libres que nous sommes d’entendre ce propos
guerrier sur les
fréquences de l’ECHOS et de la part d’un
ex-oasi ! Pire, il ne fallu pas
longtemps pour découvrir Arne, membre du conseil de
l’ECHOS, exposant un plan
d’attaque contre la communauté Enaisha. Voilà qui
apparaît choquant venant d’un
groupe se prétendant pacifiste et résolument
opposé à toute intervention
violente !
Voyons-nous
là une preuve que l’Hydre du nord-Sylver, que nous
croyions décapitée par quelques bonnes volontés,
possèderait encore de
nombreuses têtes ? La politique du Don semble encore avoir
cours. On
murmure qu’Enaisha serait coupable d’avoir des
visées indépendantistes mal
acceptées par la structure écrasante ECHOSsaise, mais les
représentants de
l’organisation ne se sont pas encore exprimées sur le
sujet. L’absence de la
moindre explication quand à cette agression navrante ne peut
avoir que deux
significations : soit les autorités ECHOSsaises ont quelque
chose à se
reprocher, soit elles se considèrent dans leur bon droit, ce qui
serait encore
plus inquiétant !
-DN- Voilà
plus d’un an que Nouvelle Aube fut ravagée. Cette
triste période demeure gravée
en nous comme symbole des horreurs qu’a pu provoquer la folie
meurtrière de
certaines personnalités de la Transylverie et comme preuve
du courage de gens
comme Ken qui ont su sacrifier leur réputation à
la sécurité du plus grand
nombre. Par chance, il semble que ces horreurs soient en passe
d’appartenir
définitivement au passé, du moins, nous
l’espérons de tout notre cœur.
C’est
ainsi donc le temps de la reconstruction comme nous l’a
rappelé Funfgriff, un
des fondateurs de la ville, recueilli et aidé par notre
regrettée Mamy Gwaï.
Soucieux de garder vivant l’esprit de cette
communauté qui demeure profondément
en lui, l’homme nous a prié de faire passer un
message au Désert, un message
d’espoir que nous nous réjouissons de diffuser.
« Hommes
et Femmes,
Je
me présente: je me nomme Funfgriff. Je suis un ami de feu
Geist, l'un des fondateurs de la Nouvelle Aube. Tué par des
médecins véreux, il
m'avait fait promettre de m'occuper de sa petite
communauté... hors, je n'ai pu
arriver à temps. Un malheur s'était abattu sur la
ville. Nouvelle Aube était
tombée; nombreux sont morts... Seul un gamin
était resté sur les ruines. C'est
le seul que j'ai retrouvé, Brave Enfant , le dernier Aubien.
Ce gamin avait 14
ans à l'époque... Je le pris sous mon aile comme
j'aurais prit un frère. Je
l'avais promis à mon ami, je veillerai sur les aubiens. Nous
nous installâmes
alors à Métal Hurlant, quand soudain, plusieurs
messages me parvinrent... Les
aubiens se relevaient... Comme la lumière du jour au petit
matin, des hommes me
dirent qu'ils étaient prêt à
emboîter le pas des disparus. Qui étaient-ils? Des
amis, de la famille perdue, des inconnus... Nouvelle Aube avait fait
couler
beaucoup de sang... Comme elle avait fait couler beaucoup d'encre.
Je
pris donc alors le merveilleux devoir de rebâtir un Aube
Nouvelle. Avec de nouveaux hommes, je dis adieu à
Métal Hurlant, et parti en
quête de nouveaux Aubiens. certains ont répondu
présent... mais, vous, quelle
est votre réponse?
La
guerre ne nous intéresse pas, seule la paix compte, le
sang a trop couler, une Nouvelle Aube doit se lever. Nous
nous installons, cherchant la paix dans un monde qui
peut paraître chaotique...
La rédaction souhaite bonne chance et bon courage à ceux qui souhaiterons s’investire dans ce projet.