Site relatif au jeu fractal. Aucun des faits mentionnés ici n'est réel. Numéro 2. An 5, Eté 4/8
-par Dr D.- Comment designer les habitants des communautés ?
Seul Bar au sud du Sylver qui serve à la fois de la
Greenhiloska (avec son célèbre poil de putois à
l'intérieur) et du lait fraise sans alcool. L'endroit
idéal pour rencontrer les sirènes du Sylver.
Le Petit DN illustré, ce sont aussi les autres numéros
-DN et Kirk- Le célèbre Greeny,
qui a prêté sa tête au nouveau greenflouze, a
accepté de nous faire part de ses impressions après les
premières prises de vues.
Kirk Molière : Greeny Bonjour !
Greeny : Grmzt.
KM : Tu es donc notre putois national, à la tête d'une famille de plus
en plus nombreuse. Pas trop dur de gérer toute cette descendance?
G : Grk. Ff...
KM : Et devenir du jour au lendemain l'effigie d'une monnaie, ça te fait bizarre j'imagine?
G : Krpff.
KM : Et heu... Ces histoires qui font état d'une liaison entre toi et feu Gouzdhiouf ?
G : Grmzt.
KM : Ca va ?
G : Pllfff.
KM : Radiateur ?
G : Akkk...
KM : Bon, bon, merci Greeny.....
Séduisant
singe-rat au poil brillant, j'aime ronger des épis de maïs
géants et me gratter les oreilles avec la queue, que j'ai fort
longue. Si toi aussi tu rêves de perversité caudale, et que tes initiales sont L. T., je
suis à toi. Contacter le journal qui transmettra.
Jeune exploratrice cherche sac niveau 2 et armes promis par chef pillard. Contacter le journal qui transmettra.
Tortionnaire endurci recherche pensionnaires pour petits jeux sadiques. Logement fourni en cage d'acier, repas garantis à base de viande humaine, service soigné. Pas cher.. Contacter le journal qui transmettra.
-DN- Les communautés du sud-Sylver ont annoncé le lancement d'une nouvelle monnaie, le greenflouze (GF).
Cette monnaie, matérialisée par des billets de papier
verts au symbole du putois de Greenhill (ci-contre), permettra
d'accélérer le développement du commerce et des
échanges entre les villes du sud-sylver. Pour l'instant les
communautés de Greenhill., d'Ebola, de Métal Hurlant, des
ruines de Kyr, de Terra Prima, de l'Internat et de l'Acropole ont
accepter de participer à l'opération.
La nouvelle monnaie sera indexée sur le pétrole produit
par Ebola, de façon à garantir sa valeur. Il sera
possible de convertir ses greenflouzes en bidons de pétrole,
auprès des Dragons Noirs, sur la base de dix greenflouzes pour un
bidon.
Les DN espèrent que d'autres communautés accepteront de
se joindre à cette zone monétaire du sud-Sylver.
Les DN espèrent que la création de ce nouveau moyen
d'échange, associée à l'oeuvre de construction du
réseau routier du sud-sylver, permettra de dépasser
largement le stade de développement actuel du désert. A
terme, la cosntruction d'un réseau de transport plus rapide et
plus étendu est envisagé. .
-Niira- Un pauvre homme errait. Il
marchait, perdu dans ce grand vide, seul, sans passé et sans
avenir. Il avait faim, il avait soif, et probablement aurait-il eut
besoin de se soulager s’il pouvait se permettre de gâcher de
l’eau. Cet homme était désespéré, et
pourtant, il ne savait pas à quel point il avait de la chance !
Une chance que tout le monde, loin de là, n’a pas ! Voici le
récit du jour où il découvrit à quel point
il était béni par les cieux.
Sans ressources, équipé d’une simple branche qui lui
servait de bâton de marche, le pauvre homme était
très probablement condamné, lorsqu’il aperçu un
spectacle qui aurait dû être morbide. Un cadavre ! Un autre
homme, mort, depuis peu sans doute. Aussi démuni que lui, le
macchabée n’avait pas grand chose à offrir. Il avait
périt d’une insolation, la punition que Dieu réserve aux
chauves. Le pauvre homme était prêt à repartir,
lorsque l’horrible idée lui traversa l’idée, mais comment
résister à un repas aussi appétissant que
réprouvé par la morale ? Il fallait survivre ! Il s’arma
donc de son petit couteau ridicule et émoussé, puis
commença son œuvre. La survie avant tout.
Pourtant, il n’eut même pas le temps de goûter la chair
tendre et juteuse, enfin plus trop juteuse étant donné
l’état de déshydratation du mort, mais l’imagination
faisait des miracles. A cet instant surgirent cinq hommes
surarmés, à la mine agressive voir même
belliqueuse, au regard inquisiteur et peu malin, pas même
futé, et sentant bon le sable chaud.
- Connard ! hurla l’un d’entre eux en décochant un grand coup de pied dans le ventre du pauvre homme.
- Salopard ! s’écria un autre avec un puissant coup de crosse qui fit s’écrouler l’errant.
- Cannibale de merde ! vociféra un troisième avec un magistral coup de genou dans les dents de la victime.
- Je m’en vais t’élargir le fion sale con ! beugla le quatrième avec la sérieuse envie de procéder.
- Oh, tu te calmes toi ! Tu te prends pour Morgul ou quoi ? intervint
le dernier, apparemment le chef, tel un sauveur. C’est la civilisation
ici !
- Pardon chef, répondit piteusement le frustré.
Le chef observa le corps déjà sanguinolent du pauvre
homme d’un air pensif, puis lui assena deux ou trois coups de pieds.
- Pas de pratiques barbares chez nous, infâme meurtrier ! conclu pompeusement le justicier.
Les quatre autres immobilisèrent le pauvre homme, comme s’il
était capable de bouger, et le fouillèrent, tandis que le
chef saisissait sa radio.
- Ici la patrouille Est, on vient d’intercepter un forcené qui
mangeait un type… et un bébé… après les avoir
égorgés.
- Mais j’ai juste trouvé un cadavre, gargouilla difficilement le pauvre homme.
- La ferme pourriture ! Chef, il a un bâton et un couteau.
- Ah, nouvelle information, le forcené est lourdement
armé, mais nous avons pu le neutraliser, expliqua
fièrement le chef.
- Bien, recontactez-moi lorsque vous aurez fait le nécessaire
pour statuer sur l’avenir de ce criminel, répondit une voix dans
la radio.
Pendant ce temps, la fine équipe avait déjà
commencé à sortir l’équipement nécessaire
à l’enterrement du cadavre, mais la pelle servait surtout
à taper sur le pauvre homme.
- T’oublies pas quelque chose ? interrogea le chef d’un air réprobateur.
- Oups, pardon chef. Ta va parler oui ?!
Le chef secoua la tête d’un air désespéré et écarta le trop subtil interrogateur.
- Bon, enflure, t’as commis un crime, tout ce que tu diras sera retenu contre toi.
- Gnaaarrrrrgggg, ne parvint pas à articuler le pauvre homme.
- Là, il a été un peu loin, ça mérite d’être retenu contre lui, file-moi la pelle.
Quelques coups de pelle plus tard.
- Il était déjà mort, je voulais juste manger, râla le pauvre homme.
- Ahah ! Tu ne nous auras pas comme ça, tout le monde sait que
chez nous il y a les infrastructures et le niveau de civilisation
suffisants pour éviter que le cannibalisme soit une
nécessité ! Non, toi t’es un ignoble malade pervers qui
aime propager des idéaux destructeurs !
- Mais noon !
Quelques coups de pelle plus tard, la radio grésilla.
- Patrouille Est, qu’est-ce que vous foutez ?
- On est là, on est là. Bon alors, on le ramène pour lui faire un procès ou direct au camp ?
- Est-ce qu’il y a flagrant délit ? Vous l’avez vu tuer et manger ?
- Euh… Bah… Non, en fait,< /span > confessa le chef qui ne comprit pas pourquoi
son interlocuteur n’arrêtait pas de chuchoter « dites oui !
dites oui ! ».
Un soupir désespéré se fit entendre dans la radio.
- Mais enfin… gémit le pauvre homme avant qu’un coup de pelle salvateur ne l’interrompe.
- Le criminel vient de se débattre, expliqua le chef.
- AH ! Flagrant délit de rébellion, c’est bon on l’a !
Embarquez le au camp ! ordonna l’interlocuteur de la radio avec un
soulagement perceptible.
- Ok, en route les mecs.
Ainsi, le pauvre homme voyait le désert défiler sans
même avoir besoin de marcher puisqu’on le traînait par le
pied. Il se demanda quel était donc cette bienveillante
civilisation qu’il venait de découvrir, lui qui croyait qu’il
était peut-être un des derniers survivants.
- On est trop bon avec toi, sale con. T’as pas idée du pot que t’as, t’aurais pu débarquer au sud du Sylver !